• Chronique du vieux Potélémée,

    Salut la gang!Hier, j'étais ben assis dans mon fauteuil quand Nestor, mon petit fils, est venu me rendre visite. I'va à l'école secondaire pis yé venu me demander conseil pour choisir un métier. J'y é répondu que le plus important dans la vie, c'était d'aimer ce qu'on faisait. I'm'a dévisagé avec ses deux yeux comme si j'étais un Martien. Pourtant, c'est ben vrai. Moi, j'ai été fermier toute ma vie mais j'aimais ça en démon. Ça fait que, lorsque je passais des bouts difficiles comme une récolte pas trop forte, une vache qui mourrait ou un autre pet de travers, l'amour de mon métier m'a toujours aidé à passer au travers des vagues sans jamais que je cale la tête sous l'eau. Même si aujourd'hui, je me suis retiré au village après avoir vendu ma terre à mon plus vieux, il m'arrive souvent d'aller donner un coup de main pour sentir encore l'odeur de la terre qu'on retourne, du foin fraichement coupé et du bon fumier frais. Que voulez-vous, c'est comme ça. En tous les cas, toujours en est-il, que mon Nestor a eu l'air de partir bredouille sans me dire au revoir. Le p'tit vlimeux! Me faire ça à moi parce que j'ai refusé de l'aligner sur un métier.  Mais je ne m'en fait pas trop.  Un de ces jours, il me dira merci de l'avoir aligné vers la route qui est la sienne en me fermant ma grande trappe. Il faut ben laisser les jeunes défricher leur avenir par eux-même.

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